L'installation de Jacques

 

4. Mon système définitif

    Définition de mes objectifs :

  •  Avoir une place bien au milieu, ou la scène stéréophonique soit parfaitement centrée, et suffisamment décalé du mur arrière pour que la répartition des effets multicanaux soit optimum.

  •  Avoir un recul par rapport à la base de l'image qui provoque un réelle immersion dans l'action tel qu'il est définit par exemple dans le TAP de THX, soit 1,5 fois la base de l'image.

  •  Projeter sur écran fixe pour avoir une surface parfaitement tendue et de 3 mètres de largeur minimum, taille à partir du laquelle cela ne ressemble plus à une séance de diapositive du dimanche.

  •  Pas un seul pixel, ni une seule ligne, ni scintillement sur les DVDs compressés avec talent ne doivent être visible. Aucune perturbation mon attention du film ; ni lumière parasite, ni bruit de ventilation, cela inclus d'ors et déjà l'interdiction du pop-corn et autre vumètre m'as-tu-vu.

  •  Ensuite, une qualité musicale dynamique et aéré dans la mesure de mon budget restant.

  •  Enfin, un grave puissant en terme de sensation physique qui impacte la cage thoracique avant d'agresser les tympans.


    Après plus d'un an à payer une location en pure perte, se stabiliser professionnellement fut nécessaire pour acquérir une propriété. Nous recherchions donc une maison avec plein de chambre à l'étage pour les futurs enfants, un rez-de-chaussée tampon, et surtout avec un sous sol et aucune mitoyenneté pour ne pas se fritter avec les voisins. Vu nos critères, nous avons trouvé en campagne ce qui n'est pas dérangeant sauf pour trouver la dernière nouveauté au vidéoclub.

 

Les murs

La maison possède un sous sol total délimité en deux parties par un mur porteur. La partie qui ne comporte par l'escalier et la porte de garage permet de réaliser plus facilement une pièce hermétique. La pose d'une porte isophonique avec une serrure trois point (2,3kf) a été le début du gros œuvre. Elle est située sur le mur du fond et au milieu pour ne générer aucune dissymétrie dans la réponse en fréquence du local. Avant de murer la salle, j'ai défini tout les passages de câbles audio, vidéo et électrique ainsi que les tuyaux de ventilations de toutes sortes ; l'incorporation de 3 tuyaux de 40 mm en PVC permet de rajouter les câbles après la maçonnerie. La descente des eaux usées a été détournée, les tuyaux du chauffage central ont été fléchis pour en limiter l'encombrement, la prise d'air frais de la cheminée qui reliait le sous sol au rez-de-chaussée fut bouchée et une saigné au sol pour relier la partie centrale de la pièce au futur local technique a été creusé. Il s'ensuit la construction en parpaing de 15 cm de large des trois pans de murs qui délimite la salle proprement dite (1kf). Elle mesure 6,80 de long, 3,14 mètre de large avec un préambule de 3,14 sur 2 mètres à organiser en local technique et DVDthèque. On comptant 6 centimètres de matériaux sur chaque face, mon objectif de 3m de base est atteignable.


Un positionnement délicat : le projecteur.

Un écran de 3 mètres avec un recul fois 1,5 donne un siège principal à 4,5 mètres. Sachant qu'il n'y a pas de marge à coté de l'écran pour y placer les enceintes principales, les mettre derrière nécesse de ce fait environ 50cms supplémentaires. La position du projecteur a été calculé suivant les abaques du manuel d'installation. Une fois le projecteur fixé avec 4 chevilles métalliques de diamètre 10 mm (tige filetée de 6 mm), l'écran a été positionné avec précision pour utiliser le plus surface possible sur chaque tube. L'écran a ainsi fait une translation vers le projecteur d'une dizaine de centimètres.
Cela m'a permis de connaître la place maxi afin de réaliser les deux nouvelles caisses de ma voie LFE.


L'écran.

Passer à un écran transsonore de 3 mètre de base nécessita de tout refaire à zéro. Les tasseaux de 30*30 mm de mon précédent écran ont été remplacé par des 50*60 mm. Ces tasseaux ont été travailler pour que seul le bord extérieur ne touche la toile. Celle ci est en lycra semblable à ce qui constitue nos maillots de bain. Le mètre linaire coûte moins de 50 francs. De 1,40 m de large, elle est tendue à 1,85 m. cette étirement rend le tissu plus poreux ; le son est moins perturbé mais une deuxième couche fut rajouté pour rajouter du gain à l'image. L'écran est d'un format bâtard compris entre 16/9 et 4/3. Ma hauteur sous plafond étant de 2,08 m, il m'était de toute façon impossible de faire un écran 4/3 pour les concerts et autres bonus. Le bas de l'écran arrive à 15 cm du sol pour laisser les évents des caissons s'exprimer librement. Cette solution est provisoire en attendant une vrai toile transsonore. La microperforée de ORAY (valant plus de 1000 Francs le mètre carré) est constituée de lé de 1,40 soudés bord à bord ; cela produit le même effet que les tubes TRINITRON de SONY quand on est à 4 mètres ce qui est inacceptable pour un écran à 8kf (à savoir la perception de 2 fines lignes au travers de l'image).

 

L'isolation phonique du projecteur.

Le projecteur est encapsulé dans un coffrage hermétique en médium de 19mm (300frs). Une vitre de 5mm laisse la projection se faire au travers de 3 ouvertures réalisées à la défonceuse. La ventilation se fait par la fourniture en air frais tiré du local technique via un tuyau en PVC de 100mm de diamètre (200frs). Une boite à air permet de scinder le flux en deux pour approvisionner les deux ventilateurs d'origine par l'intermédiaire de boudin. Le plus dur fût d'adapter un tuyau rond sur une châssis carré (vive le DVD d'Apollo 13 !).
   
La sortie de l'air vicié se fait vers l'extérieur de la maison avec l'aide d'une VMC (500frs) qui se situe évidemment en dehors de la salle. L'inconvénient majeur est la maintenance de l'appareil qui demande environ 5 heures pour un montage-démontage complet du vidéo projecteur. Le résultat est que la ventilation se fait totalement oublier même pendant les longs instants de silence que réserve un film comme Contact. La même VMC permet également un renouvellement de l'air du local technique et de la salle. Le passage au coffrage suggère que toute la connectique du projecteur soit figéedes câbles composite et s-vidéo ont été provisionnées alors que la seule entrée vraiment usité a été
   
soigné : câble TV professionnel récupéré lors du déménagement du département décodeur satellite de la SAGEM ; 11mm de diamètre avec des fiches BNC 75 ohms dédiés à ce type de cordon. De l'autre coté, il a fallu souder les 5 conducteurs sur une simple SUB HD15 ! Mais le surcroît de qualité par rapport à un câble " tout en un " informatique est mineur ; la saturation du rouge et du bleu paraissent en légère hausse mais le piqué de l'image est totalement inchangé.

 

Le traitement acoustique de la pièce.

    Mes goûts en terme d'écoute s'oriente plus tôt vers le monitoring ; c'est à dire que je veux le maximum de précision en supprimant tout échos, réverbération, effets artificiels tel qu'en produise les DSP par exemple. Aussi, il n'y aura pas de diffuseur à l'arrière de la salle ; si l'effet à l'arrière doit être ponctuel, qu'il le reste. Si mes goûts change, une ambiance DSP aura vite fait de faire le même effet. Comme les murs extérieurs sont issus de panneaux pré coulés, les cavités ont été rempli de laine de verre souple de 200mm d'épais afin de profiter d'un maximum d'isolation thermique. Puis le mur a été rendu plan par la fixation par vis de panneaux de placoplâtre de 10mm (300 francs de BA13). Tous les murs sont donc recouverts de laine de roche de 5cm d'épaisseur (collage au MAP). Attention à la qualité de ce type de panneaux (1200*600mm) ; la tolérance dimensionnelle n'est pas très sévères et les différences de consistance ou d'épaisseurs sont nombreuses. Pour l'application d'un tissu à même la laine de roche, l'état de surface peut se révéler insuffisant. Pour augmenter le rapport de contraste de l'image, qu'une seule décoration s'imposait : le noir. Après avoir écumé tout les boutiques de tissus de la région, j'ai trouvé mon fournisseur dans les stands du mondial son et image : la société HOCINEMA distribue un voile de laine de verre noir enduit sur l'envers de microbille de colle thermodurcissable. Pour une largeur de 1,44m environ, le mètre linéaire revient à moins de 50 francs. Un simple fer à repasser suffit à le coller partout ; porte, mur et même plafond (www.hocinema.fr). pour le sol, une moquette " double épaisseur " de couleur foncé a été déposée directement sans collage.
    Le plafond est constitué de deux parties. La partie arrière est un faux plafond qui cache tout les fils électriques, intègre les spots, masque les tuyaux du chauffage du rez-de-chaussée ainsi que la ventilation du projecteur. Elle est constituée de dalles ROCKFON COLORAL Noir mat. Ces panneaux de laine de roche très rigide dont la tolérance dimensionnelle est de l'ordre du millimètre. Ils sont recouvert sur une face d'un film en fibre de verre noir réfléchissant moins de 7% de lumière. Ses panneaux (1200*600*40mm) ainsi que les profilés noirs coûte forfaitairement 300 francs le mètre carré. Le volume de plénum est réduit au maximum pour préserver 1,93m de hauteur sous plafond (la dalle béton est à 2,08m). La partie avant n'a un rôle qu'acoustique ; des panneaux de fibre de verre de 1200*600*50mm ont été collé au MAP à même le béton. Ceux ci sont recouvert d'un film de fibre de verre rigide pour garantir un bon état de surface. Elles sont recouvertes du même tissu que les murs et cette solution coûte globalement 100francs au mètre carré.


La partie son

Les 5 enceintes sont des TRIANGLE achetées en kit à LA MAISON DU HAUT PARLEUR à Paris (11ème arrondissement). Les 3 principales sont des ICELADE des 3 voies avec 3 boomers pour la voie grave (495 euros pièce). Ce modèle est comparable au ZAYS. Elles intègrent le dernier tweeter 222. Les surrounds correspondantes sont des HOLL (159 euros pièce). Acheter une configuration complète permet une ristourne de 10%. Les kits contiennent une notice, tous les haut parleurs, la visserie, le filtre actif, les pointes, borniers… tous sauf l'ébénisterie et le matériau amortissant. L'ébénisterie a été réalisé en Médium de 19mm d'épais.

Pour les principales, le compartiment devant contenir du sable a été abandonné au profit d'une double paroi permettant un sandwich de béton ; pour augmenter la prise de celui et éviter qu'il ne vibre à son tour, des vis sont placées en quinconce sur chacune des 2 parois. Le béton est coulé puis vibrer à l'aide du mode percussion d'une perceuse pour le rendre plus fluide et donc plus adhérent. Le volume du grave est séparé de celui contenant le médium. Le filtre passif a été déporté à l'extérieur pour permettre une tri-amplification active en évolution. Attention au couple de serrage sur le tweeter ; le châssis plastique se déforme facilement.

    Les surrounds ont été encastrées dans l'épaisseur de laine de verre pour interférer au minimum avec le couloir. La façade de celle si est inclinée dans les deux plans pour permettre au tweeter de viser le siège principal tout en conservant un angle d'ouverture de 75° par rapport à l'axe de la pièce. La réalisation de ce coffret a été fait en trois étapes ; l'assemblage des 5 cotés opposées à la face avant ; découpe à 25° tout en inclinant la lame de la scie circulaire de 15° pour reprendre par la suite le coté adjacent ; collage d'un façade qui déborde de chaque coté puis surfaçage à l'aide d'une défonceuse.

La voie LFE est confié à deux caissons identiques reliés au même amplificateur de sonorisation de 2*500w R.M.S. sous 8ohms(3KF). Les deux voies sont alimentés par un filtre actif maison. Les caisses font 300 litres chacune. L'évent est rectangulaire sur toute la largeur de l'enceinte. La planche le délimitant est montée sur tasseaux afin de permettre un ajustement " in situ " de sa longueur par démontage et découpe.

    Les signaux des quatre voies situées derrière l'écran sous acheminé à bas niveau depuis le local technique ou se situe le processeur SONY jusqu'au ampli situé derrière l'écran. Cependant, des lignes haut niveau sont installées pour utiliser les amplis du SONY de manière provisoire.


L'îlot central.

    La position du siège centrale étant immuable, et pour éviter toute dissymétrie, la première rangée comprendra nécessairement 3 fauteuils. Il avait un intérêt à ne mettre en seconde rangée que de 2 sièges pour permettre un meilleur champs de vision, mais la volonté d'avoir une deuxième place centrée fut prépondérante. Pour avoir un champs de vision vierge de toute tête du premier rang, une estrade de 42cm de haut réalisée en médium de 19mm et contreplaqué de 22mm pour le plateau supérieur fut nécessaire. La distance entre les 2 rangées est de 120cm dossier à dossier conformément aux dernières recommandations en vigueur pour les salles de cinéma. Marche pied, moquette et carénage à l'arrière finissent l'intégration des sièges.

    Ces sièges proviennent de EPSOM à Bobigny. Cette société propose à l'unité deux modèles de fauteuils rénovées (assise fixe ou repliable). Les coloris proposés couvre toute la palette des rouges plus ou moins bordeaux et un tissu plus épais noir et bleu nommé GALAXY pour un surcoût modique. Les sièges retenus reviennent à 900francs hors taxe. Seul le support métallique et la coque en fibre de verre sont conservées. La mousse, tissus et boulonnerie sont neuf.

    La partie centrale comporte une console ou arrive une prise de courant pour l'aspirateur, un variateur régulant les 6 spots latéraux et un interrupteur " va et vient " avec l'extérieur gérant les 2 spots de l'entrée et un éclairage indirecte derrière l'écran pour éviter de sortir et rentrer dans l'obscurité. Cette solution à peine moins ergonomique qu'un système automatisé permet une économie substantielle. Tout les spots sont des GU10 (150francs les 3 pièces); de technologie halogène, ils développe chacun 50watts et sont alimentés directement en 220v. Ainsi on se dispense du transformateur typique des spots basse tension générateur de bruit et d'interférences. Un report de message infrarouge est situé en bas de l'écran et transmet par onde HF les signaux dans le local technique.


Le vestibule.

Il a été coupé en local technique et en DVDthèque. En fait, une simple cloison en carreaux de plâtre de 5cm d'épaisseur a suffi. D'un coté l'ampli audio-vidéo, le PC, la VMC et le tableau électrique, et de l'autre 2 étagères à DVD ou ils sont rangés jaquette en façade pour profiter de leur couleur et créer une ambiance plus vidéoclub. Ces étagères n'ont pas de rebord sur chaque rangée. Pour ce faire chaque étage est inclinée en arrière pour que chaque disque se cale au fond de celle ci de par son propre poids.

Les évolutions à venir.

  • tri-amplification active sur les 2 principales dans un premier temps,
  • télécommande universel avec un PC pilotable en infrarouge,
  • une carte vidéo pour le PC qui permette un réglage du gamma sur la lecture DVD,
  • toile d'écran spécifique,
  • tapis noir à l'avant de la pièce,
  • changement d'ampli pour l'OSD et le DTS discrete quand il se sera démocratisé dans de nombreux films,
  • multiplication des voies surrounds pour un aiguë présent au deuxième rang,
  • Intégration d'un système audio avec CD et préampli en stéréo.

Mes impressions.

Ce système comporte encore un gros défaut que seule la passion permet de surmonter ; il faut un temps de chauffe pour le projecteur et à l'issue de celui ci, les convergences sont TOUJOURS à reprendre un minimum pour arriver à l'optimum. Mais une fois faite, les 720 pixels et les 576 lignes sont distinctement affichés. A partir là, que de plaisir avec des bandes sons tel que Le pacte des loups, Les rivières pourpres ou encore Il faut sauver le soldat Ryan et que d'émerveillement avec les images de Hollow man ou bien Toy story 2

Vous avez lu une erreur, avez une précision à apporter ou tout simplement une question à poser, n'hésitez pas à écrire à jacques@homecine.com.

 

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